Ça n'a pas de prix

J'ai longtemps été une dépensière maladive-compulsive. J'en paie d'ailleurs encore les frais. J'avoue, qu'encore aujourd'hui, c'est un combat intérieur. Un peu comme n'importe quel compulsion, que ce soit la gambling, l'abus de drogue ou d'alcool. Sans rien excuser, je sais aussi que c'est attribuable à mon trouble bipolaire.

Dans les moments difficiles je dépense. Mais, étrangement, depuis plusieurs semaines je n'en ai même pas envie. Pas trop en fait, évidemment on est ce qu'on est. La plupart des gens dépense pour rien et achète le temps passé en compagnie de leur famille au nom de n'importe quelle obligation. Je suis la première à avoir mis, à certains moments, de l'avant mon travail, au détriment parfois de ma fille. Parce que trop ambitieuse, trop superflu et compulsive dans mes achats.

Si on s'en tiens à ce qui compte vraiment et qu'on laisse tomber le superflu, peut-être qu'on pourrait offrir à nos enfants du vrai temps. Du temps pour jouer, pour apprendre, pour rire de bon coeur, pour s'apprécier, pour se coller, pour cuisiner ensemble, pour apprendre à partager les tâches, du temps pour simplement être ensemble, sans stress. Je crois que c'est de ça dont mes enfants on besoin, et moi aussi.

Je suis une personne plutôt ambitieuse et carriériste. Mais je crois que ma vision des choses à légèrement changée. Ce n'est plus la "carrière" à tous prix, c'est ma famille qui passe avant. Je pense, que dans mon cas, l'option de faire des contrats à la pige serait idéale. Oui, ça demande une réorganisation, de la planification. Mais qu'est-ce que c'est ça à côté de ce que mes filles ont combattues ?

Je me suis rendue compte que, malgré toute cette épreuve, je ne changerai de place avec personne. Parce quand mes bébés s'embrasse, que je berce ma grande, que je regarde ma maison, que mes amies sont près de moi, que mon chum me regarde...je suis profondément heureuse. Que rien ne pourra acheter les moments passés ensemble.

Si je m'attarde moins aux choses que je n'ai pas, peut-être que j'aurai de plus grands yeux pour ce que je possède déjà. Et j'ai une chance inouïe. La chance d'avoir trois princesses, et je n'ai d'yeux que pour elles.