Grossesse et cie

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samedi 16 avril 2011

Adrénaline passagère

Impossible de nier que nous vivons en mode stress intensif depuis presque un an, si je compte que le 1er mai dernier était le début d'intervention médical à pu finir...Mais, dans une tourmente si persistante dans le temps, on ne peut vivre sur les mêmes émotions sans arrêt. Parfois quand je ris, je me demande si de l'extérieur les gens se disent "elle est pas si pire". Un peu ce que je me dis parfois quand je vois des personnes souffrant d'une épreuve épouvantable avoir l'air franchement bien.

Ce sont des montagnes russes, n'importe quel parent vivant un temps soit peu une situation similaire à la nôtre vous le dira. Ça monte, ça descend, ça avance, ça recule et le coeur suit les mêmes mouvements. Parfois même on a l'impression qu'il cesse de battre.

Dans une épreuve dont le fil d'arriver est inconnu, il y a des sprints à faire et ils se font à l'aveugle. À chaque crises, ou sprints, c'est le même cycle. Premièrement, la "claque dans face" ou le choc. Puis, on fige et on ne comprends plus rien de rien. Ensuite, on accepte, mais non pas sans questionnement et sans peur. On panique aux conséquences ou aux changements que cela produira dans nos vies puis on se ressaisît avec notre instinct de survie, pour elles. On vit sur la même adrénaline qui permet à un soldat de soulever un hélicoptère pour sauver son compagnon et on réussit. Mais comme le soldat, après on est cassé en mille morceaux et on souffre, presque en silence.

On guérit nos blessures et on reprends notre course. Sauf que chaque fois de plus, on se sent de moins en moins fort. Et on a peur d'un jour ne plus arriver à soulever cet hélicoptère. J'ai encore le sentiment de m'être fait frappé de plein fouet par un dix roues. Je suis vidée. Ce n'est que lorsque les enfants sont plus stables ou que nous nous sommes assurés que chacune d'elle ait tous ce dont elle a besoin, que nous nous effondrons un peu. L'adrénaline s'étant dissipée, laissant place à la lucidité de la crise que nous venons de franchir.

2 commentaires:

  1. Tu ne saurais si bien dire... Après deux ans de stress, c'est là que je m'écroule. Moi qui pensait être passé à travers sans trop de cicatrices et bien mon corps me dit le contraire en ce moment. Tout ça pour dire que je partage encore une fois tes sentiments ma chère, Geneviève

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  2. Tu as raison et ça me fait peur... Je n'ai pas eu le temps d'avoir ce moment de luciditée et de m'effondrer pour pleurer ma peine... Des fois j'ai l'impression que je vais péter au frette... Prends le temps de pleurer ma chérie c'est important...

    Et tu sais pour l'adrénaline d'un soldat... Un soldat est entrainé à confronter le pire... Nous les mamans on est entrainer à rien... On y va avec notre instinct, nos trippes et notre coeur... Et on espère que le gros possible que nous faisons soit suffisant...

    Je t'admire Stéphanie, tu es l'exemple parfait de la mère dévouée et aimante...

    Je pense à vous cinq tous les jours...
    Xxx

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