Grossesse et cie

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samedi 19 février 2011

Élisyane

Mon bébé, ma grande. Lorsqu'on devient maman pour la première fois on comprends beaucoup de chose en même temps. On accouche non seulement d'un enfant, d'une partie de soi, mais aussi de notre instinct. La seule chose qui comptait c'était toi. J'étais la seule personne au monde sur qui tu pouvais compter jour et nuit. J'étais dans toute tes demandes, tes besoins, tes joies et tes peines.

Puis, je suis la première personne à t'avoir fait du mal. Par mon absence tu as été blessée, dans ton coeur de petite fille. Même si je ne peux rien y changer, je me sens un brin coupable, responsable. Nos âmes sont restée fusionnée et je ne pourrais espérer meilleure relation avec toi, devenue si grande. Puis la vie nous a envoyé une autre épreuve extêmement éprouvante. Tu es une petite fille sensible et intelligente. Tu te rends bien compte de tous ce que nous vivons et tu souffres chaque jour de l'absence de notre fleur. C'est perceptible dans ton comportement, dans tes conversations et dans ton amour pour tes soeurs, que tu désirais tant.

Je suis tolérante et je fais beaucoup de place à tes émotions parce que je ne veux jamais laisser passer une autre de tes souffrances, de tes inquiétudes, qu'elles t'appartiennent ou non. Sur tes épaules si frêles, tu portes ma tristesse et tu tente de me préserver. Mais c'est à moi, ta maman, de m'occuper de toi et non le contraire.

Ce soir, j'ai le coeur en miettes. Tu jouais si gaiement avec Alys, puis tout à coup j'ai eu l'impression d'une catastrophe tellement tu t'es mise à pleurer. Ton cri du coeur était clair. Tu veux que Rose rentre à la maison et, toi aussi, tu pense à elle lorsque tu vois Alys rire aux éclats...parce qu'elles devraient être deux. Je me sens si impuissante, d'autant plus que j'ai pleuré avec toi parce que je ne savais pas quoi te dire à part d'attendre et de prier pour elle.

Tu es généreuse, mais même tous les sous de ton cochon ne nous permettrons pas d'embaucher un médecin à la maison pour Rose...en fait c'est plus complexe qu'une question d'argent. Je suis tellement impuissante devant ta peine. Et moi aussi je trouve absolument injuste que ne puisse voir ta soeur qu'en photo et en vidéo.

Je serais toujours là pour toi, tu es ma fleur soleil, celle qui aident les deux autres à pousser.
Je t'aime gros comme ça et pour toute la vie.

1 commentaire:

  1. Stéphanie, tu as un don incroyable pour écrire nos sentiments de mère profondément tiraillée entre les besoins vitaux de nos enfants handicapés et les besoins fondamentaux de nos autres enfants un peu abandonnés. Continue d'écrire, je te lis régulièrement et m'identifie beaucoup à toi. Lâche pas avec tes petites puces d'amour. Lysanne

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