Grossesse et cie

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dimanche 14 novembre 2010

Félicitations

La plupart des mères de jumeaux vous diront qu'elles ont eu une grossesse volées. Deux bébés, une seule grossesse. Et souvent combien difficile pendant et/ou après. J'ai l'impression de n'avoir eu qu'une seule grossesse dans ma vie, tellement les derniers mois m'ont fait souffrir. Le deuil est un mot qui revient constament dans mes sentiments, dans l'expression de ma douleur.

J'ai encore beaucoup de difficulté avec les nouveaux nés tous rosés, tous dodus, tous en santé. C'est plutôt ce qu'il représente. La vie, l'acceuil d'un enfant, le bonheur éphémère à l'état pur que d'avoir son enfant sur soi comme un petit pain chaud qui sent bon.

Chaque jour, je dois passer devant l'unité des naissances pour accéder à la partie sombre de la naissance prématurée situé au fond; la néonatalogie. Je côtoie inévitablement des papas anxieux et des grands-parents excités. Hier encore, on applaudissait une nouvelle maman à sa sortie.

Est-ce que ça bien été? Il pèse combien? Ça pris combien de temps? Il est en santé? Oui, 8lbs, 6 heures et oui! C'est ce que j'ai manqué. Les applaudissements et les félicitations aussi. Parce que j'étais anesthésiée, sur la médication, que mes bébés pesaient 2 et 3 lbs et parce qu'on était pas près à sortir au bout de 5 jours, il n'y a rien eu de tout ça. Le mot félicitation à été vraiment rare. Pas de fleurs, pas de toutous.

J'ai l'impression que, inconsciemment, ça renforce le sentiment de culpabilité. Pas de félicitations égale tu n'as pas bien fait ta job. Tes bébés sont trop petits, trop malades, rien ne se passe comme prévue, il y a toujours quelqu'un pour te dire que tu ne fais pas bien les choses tout au long de l'hospitalisation. Sans compter les gens qui pensent que tu aurais du te faire avorter, choisir une interruption sélective ou qui pensent que tu fais de l'acharnement thérapeutique. Pas d'inquiétude, rare sont ceux qui osent le dire tout haut. Mais la maman des bébés prématurés malades et porteurs de séquelles plus ou moins importantes les décelles à des lieux à la ronde.

Oui, des mois plus tard, je reçois des tonnes de mots d'encouragement, on me trouve courageuse. Mais, quand on a arraché mes bébés, j'ai perdu deux grossesses. J'ai fait le deuil d'une multitude de chose et j'ai appris des tonnes d'autre dans cette épreuve. Mais jamais je n'ai eu l'impression d'avoir eu une grossesse (soit j'était malade, soit hospitalisée), encore moins un accouchement. Et même si ça n'aurait strictement rien changé, les félicitations m'aurait au moins donné le sentiment d'avoir eu des bébés.

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