Grossesse et cie

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vendredi 30 juillet 2010

7 juillet - Le jour où on m'a arraché mes bébés

Le grand jour J est arrivé. Aujourd’hui, je donnerai naissance à Alys et Rose par césarienne et sous anesthésie générale. Je suis anormalement zen, je trouve. J’ai, à la limite, l’impression de manqué d’émotion, ça ne m’arrive jamais.


Vers 11 heures de l’avant-midi, on m’amène près des salles d’accouchement et on me prépare. L’infirmière du bloc où j’habite a déjà fait le rasage du pubis nécessaire et plogué le soluté, il reste donc à vérifier le soluté et me donner la médication pré opératoire requise. On me fait boire un liquide absolument dégeulasse ; je décrirais ce liquide comme un shooter de jus de citron concentré mélanger avec du bicarbonate de soude. Enfin, on écoute et ré-écoute les petits cœurs.

Un dernier bisou à papa, j’entre dans le bloc opératoire.

Je suis moins paniqué que lors de l’intervention au laser, mais mon cœur bat tout de même à tout rompre. Il y a au moins 15 personnes dans la salle au moment où je suis encore éveillée. Afin d’éviter que les bébés soient anesthésiés trop longtemps, on m’endort à la dernière minute et on prépare tout d’avance. J’entends plein de gens parlé, plein de bruit, je sens des liquides froid sur mon ventre et mon pubis, on insère une sonde pour l’urine, on me mets des électrodes et finalement on m’injecte l’anesthésiant. Bonne nuit maman…


Je me réveil un peu plus tôt que prévue (je combats réellement la médication), mais l’intervention est terminée. J’ai l’impression qu’on m’a donné quelques coups de hache au ventre avant d’y arracher brutalement mes bébés. Psychologiquement c’est une image que je déteste.

Je perds la carte un peu et me rends compte, en me réveillant de nouveau, que Fred est à mes côtés. J’ai mal, j’en hurle et j’en pleure. J’ai de la difficulté à respirer dans le masque à oxygène qu’on m’a donné. Déjà je me sens vide. Il n’y a plus de vie dans mon ventre et je n’ai pas vu l’ombre d’un bébé qui m’appartient. Je suis triste.

On me transfert dans ma chambre, maintenant de retour au 3ieme. Connecté à ma médication (plus forte que la morphine qui ne semblait pas fonctionner dans mon cas), j’en perds des bouts. J’ai faim, mais seulement boire de l’eau me fait vomir. Tranquillement au fil de la journée j’arrive à boire de l’eau et en fin de journée à manger quelques minis bouchées de melon d’eau.

Mes parents me visitent en soirée et sont, à mon grand étonnement, peu bouleversés de voir les filles sur photos avec leurs multiples tubes. Comme tout le monde, ils sont impatient de les voir, mais comme tout le monde, devront attendre leur retour à la maison.

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